Yat-kha

29 avr 2012 par da beava, 3 commentaires »

Démenti.
Des pseudo-bloggeurs peu scrupuleux ont cru bon d’annoncer prématurément le décès tragique d’un confrère castoridae. Ma pomme en l’occurrence. Je tiens aujourd’hui à m’insurger fermement : je m’insurge fermement !

Sous couvert de quelques railleries astucieuses, de bons mots facétieux, certains enterrent un peu trop facilement celui qu’ils estiment peut-être incarner leur maitre à penser, tout simplement. Peut être, espèrent-ils un jour occuper cette place qu’ils convoitent secrètement ?

Et bien, non. Si je ne suis pas passé de vie à trépas, c’est tout simplement que j’ai été pris dans un tourbillon. Un tourbillon mélomaniac, une boulimie insatiable me faisant passer par tant de styles musicaux que j’en eusse perdu le sens des réalités. Je me suis réveillé hagard, l’œil torve, fébrile, mais heureux de tant d’accords distordus et autres déflagrations guitaristiques. Et voilà qu’on m’offre le triste spectacle de vos tronches de beignets avariés quémandant quelque obole.

Alors, c’est ça ?
vous en voulez encore ?

Du proto-punk alternatif, du speed’n roll gériatrique, du southern’rock eunuque et autre psychobilly luxembourgeois ? Vous voulez tout ça bande de petites gourmandes ?
Sachez que si je n’ai pas hiberné cet hiver, je n’en ai pas plus perdu ce besoin tenace de vous, je cite, « pisser à la raie, bien profond » (Alain Chabat, 1992).

C’est pourquoi j’estime qu’il est grand temps de vous parler de la république du Touva.

La République de Touva est une république de la Fédération de Russie située à l’extrême sud de la Sibérie et a pour pays frontaliers la République de l’Altaï à l’ouest, la République de Khakassie, le krai de Krasnoïarsk et l’oblast d’Irkoutsk au nord, la République de Bouriatie à l’est et la Mongolie au sud. Ne vérifiez pas, tout est vrai.

Certes, je n’ai pas fait tout ce chemin pour vous parler du Touva, mais bel et bien de musique. Plus particulièrement d’une formation légendaire issue de ce petit pays : Yat Kha

Prenante, trippante, belle, magique, dépaysante, on pourrait qualifier la musique de Yat Kha comme un mélange de chants chamaniques et de rock.
Une particularité, Yat-Kha maîtrise le khöömei, une technique mongole de chant diphonique permettant de tenir deux notes à la fois : une note grave venue de la gorge et une note aiguë venue du nez. L’effet obtenu est tout simplement zénorme.

Découvert il y a quelques années, le hasard m’a fait replongé en 2012, dans un besoin de calme, d’une pause (et d’un kit-kat).


Je vous incite vivement à vous jeter sur deux albums :
Dalai Beldiri (1999) et Aldyn Dashka (2000)

Dans les années 80, on aurait appelé ça de la « world musique ».
Dans les années 2000, « musique » suffisait.


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3 commentaires

  1. Onc' Babast dit :

    Je le savais. Hier soir je prononce 3 fois « Castor » devant ma glace et voilà qu’au matin il apparait avec ses nouveaux amis mongols. Etonnant ce mammifère. Etonnant.

  2. Le Nico dit :

    Et il parait que si tu prononces 3 fois devant ta glace « castor » mais à l’envers, il apparait aussi avec ses amis mongoles, mais dans toi !

    • Onc' Babast dit :

      En même temps le mongole c’est petit, ça prend pas de place. C’est raciste ça « le mongole c’est petit » non? Merde, le con!

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