21 fév
2012

« Crève charogne! » ou l’inavouable fantasme écolo

Plus jeune, je me voulais Humaniste, je m’imaginais Citoyen du Monde.

J’me voyais bien trimballer des sacs de riz avec Kouchner, serrer 150 paluches à la minute avec Chirac, scander la paix et l’amour avec Bono, bref, vivre en héros parmi les héros

Et puis… Et puis j’ai joué à ce mignon ptit jeu.  J’ai alors découvert que j’étais vachement plus efficace dans l’éradication de la masse que dans sa préservation.


6 fév
2012

Hanni El Khatib

Le mec se pointe.
Il a une trentaine d’années. A moitié palestinien, à moitié philippin… 100% ricain.
Il a gueule de beau gosse et, comme titi, est gominé.
A la base son truc, c’est le streetwear …et c’est aussi le skate, là-bas, en Californie : Tatouages, soleil et « west coast way of life ».
Un beau jour, il prend sa gratte et pose sa voix de rockeur dessus.
Et ça donne ce rock un peu garage, celui qui se pose au coin de la rue et qui sent le cambouis. Ce rock mythique, un peu old school mais toujours un peu crade au fond. Celui des stations service, ce rock qui est resté au soleil et qui t’a donné de la fièvre.
Alors si tu cherches un peu, tu vas voir que ça fait des mois que tout le monde se paluche sur Hanni El Khatib criant à la résurrection du King. Certains évoquent même « le sauveur du rock ».
Mais j’ai la ferme impression que le rock aimerait qu’on lui foute la paix au lieu d’être sauvé (rappelons que le rock à déjà été sauvé 127 fois environ), qu’Elvis n’est pas mort et qu’il fini ses jours en étant le sosie d’Elvis sur des bateaux pour Costa Croisière.
Nan … mais soyons sérieux, si on s’en foutait un peu de tout ça ?
Laisse tomber la prose et écoute.

http://www.hannielkhatib.com/
Album : « Will the Guns Come Out » (2011)

25 jan
2012

J’ai pas d’idées

Outre son lot de rimes plus ou moins foireuses, 2012, comme chaque année, nous propose de rembobiner le bordel de nos existences pour repartir sur de vains espoirs, des promesses qu’on ne tiendra pas. En ce qui me concerne, 2012 rime avec « j’en sais foutre rien ». J’ai toujours pas d’idées fantastiques pour ce blog. Les mois passent et toujours rien. Pas un jour sans que le vide entre mes deux oreilles ne se fasse plus préoccupant.  Quotidiennement j’hèle l’idée comme un taxi New-yorkais (« Hep, l’idée! »), mais mon cri résonne  à travers une usine désaffectée. Du coup j’ai plus d’autre choix que de piocher dans mon autobiographie pour espérer quoi? Au mieux un +1  qui veut rien dire dans les commentaires?

Tant pis. Allons-y.

Je vous ai déjà raconté l’étonnante histoire de mon frère? Non? Eh bien voilà. Tout commença il y a environ 20 ans. A l’époque, mon frère ruminait pas mal. Il constatait jour après jour son quotidien grisâtre, son destin sans gloire, bref, il s’emmerdait ferme. Parce qu’il rêvait d’ailleurs, de lointain et parce que, pour des raisons farfelues, il admirait Michel Creton dans « Les Morfalous », il s’engagea dans l’armée puis pour les Casques Bleus et fut envoyé en « protecteur de la population » pendant le conflit Serbo-Croate. On dit d’un jeune adulte qu’il ne réfléchit pas, qu’il court tout azimut dans la vie comme un clébard par jour de grand vent. Mon frère était de cette race et il plongea donc corps et âme, les yeux fermés dans cette tragédie humaine. Son expérience  le traumatisa à un point tel qu’à son retour, par un incompréhensible mécanisme inconscient , ni une ni deux, comme ça, mon frère décida de devenir ma soeur. Il prit le premier vol pour Denver  y rencontrer le professeur Tenenbaum qui, moyennant 250.000 dollars, lui promettait un corps de bombasse,  Monica Bellucci modèle 1995 parée d’or et de rubis.  Il est  communément admis (pour les programmes télés spectaculairement médiocres en tout cas) que pour financer leur métamorphose, les transexuels ont recours à la prostitution et/ou au freak porn. Pas mon fr.., pas ma so…, enfin, pas mon freur. Garçonnet, ma soère a toujours fait montre d’une moralité exemplaire pour la paroisse de Saint Glangland. Non, il ne vendrait pas son cul au sens propre. Il aurait une idée bien meilleure et noble: fort de son expérience de combattant, il proposerait aux Américains de l’employer à botter le derrière des syndicats d’ouvriers qui ouvriraient leur gueule un peu trop en grand.

Elle est bonne mon frère, non?

Voilà, voilà. Quand j’vous disais que j’avais pas d’idées…

Bonne année.

23 jan
2012

La fin de l’espece

Nouvel album Klub des loosers, le 05 mars : La fin de l’espèce (Cd/Lp)

Klub des Loosers – L’Indien from Klub des Loosers on Vimeo.

13 jan
2012

13012012


7 déc
2011

Bande de Shamo !

Vu à la Xrousse:

Oui, c’est un camion.

6 déc
2011

zazuffit !

A travers ce poème je veux te rendre hommage
Toi, la serpillière, soi-disant sans maison
Si ton ramage se rapporte à ton plumage
Tu ne vois donc pas que tu fais peur aux pigeons ?

A l’entrée d’un concert tu m’as interpellé
A ta main gauche pendait un bâtard dégarni
A ta main droite, une bière tiède et bon marché
Tu pleurais, aux chiens, l’accès était interdit

Et malgré tout cela, t’as voulu me parler
Tu m’as dit quelques mots qui m’ont marqués à vie
« Kénemeufréé clope ouyien kekzeuros-pour-rentrer ? »
J’ai vu que j’avais affaire alors à un érudit

J’ai souri gentiment en gardant une contenance
Car sous tes fringues hideuses aux couleurs dégueulasses
Des effluves de poney atteint d’incontinence
Couvraient presque entièrement des relents de vinasse

Ne crie pas au scandale, c’est pas de l’acharnement
C’est juste tombé sur toi, c’est gratuit, ça devrait t’plaire
J’en ai autant pour les goths ou bien les étudiants
Les motards, les pompiers, les roux, la belle affaire !

Tu me parles de cette société qui te brise les ailes
De dame nature qui souffre, et de ta liberté
Tu nous brises autre chose, arrête ta ritournelle
Rentre donc chez ta mère, elle t’a fait de la purée.



25 oct
2011

imprimer, coller.

Comment faire de la colle ?
– acheter de la farine 1er prix
– prendre une casserole
– mettre un peu d’eau dans la casserole et de la farine en quantité
suffisante pour faire une pâte épaisse

- mélanger avec un batteur pour casser les grumeaux

- ajouter une giclée de liquide vaisselle (pour
faciliter le mélange)

- chauffer à feu moyen jusqu’à prise de la pâte.

- Délayer avec de l’eau froide jusqu’à la bonne consistance de la colle.

- Pour étaler la colle, prendre une brosse à encoller le papier mural ou balais brosse

- Pour le récipient, demandez à votre super-marché favori un emballage vide à crème ou fromage blanc de 3kg ou 5kg (ils le donnent au rayon traiteur;ou alors allez chez votre crémier).

http://partidegauche34.midiblogs.com/


Préférez coller dans les endroits autorisés, tout du moins sur les endroits déjà occupés par des affiches. En ville, il existe souvent des vitrines de commerces abandonnés qui peuvent aussi s’avérer être de bons supports. Ayez toujours votre carte d’identité avec vous pour un éventuel contrôle de papiers. Si les forces de l’ordre vous posent des problèmes, soyez conciliant, vous y gagnerez du temps. Il vaut mieux arrêter un collage et le reprendre un autre jour. Demandez à l’occasion de vous indiquer les endroits autorisés. Faîtes remarquer que les lieux d’expression libre pour les associations sont trop rares et qu’ils sont souvent utilisés par les annonces de concerts commerciaux qui disposent de grandes affiches qui recouvrent tout. En général, les communes sont en faute concernant la surface d’affichage libre mis à disposition.

http://www.animauzine.net/

Bonnes tapisseries.

BANZAÏ !


6 juil
2011

L’été sera froid comme la mort.

L’été.

Eros baisse son froc et ces dames tombent le bikini. Les canailles promènent leurs imposants paquets à l’étroit dans des slips de bain ridicules. Les Unes des magazines sont Ouah! Torrides! Une odeur animale se répand par les rues. Et ces arrogants petits culs qui se dandinent sous votre nez de gars bizarre de la classe moyenne, ces ptits culs donc vous promettent… Eh bien… Une branlette pathétique seul le soir dans la piaule, au mieux aux chiottes pendant que Madame dévore gentiment le dernier Best-Seller de l’été dans le salon.

Au beau milieu de cette représentation stéréotypée, idiote et vulgaire de l’été, il y a nous, nous avec nos bides qui commencent à pendouiller, nos toux grasses, nos clopes, nos pastis et nos bières, nous avec nos angoisses, nos pétards, nos antidépresseurs ou nos anxiolytiques. Bref, nous dans la réalité, digérant lentement nos illusions perdues et nos conneries passées.
Putain. On dirait une mauvaise imitation d’un Marc Lévy désabusé…Quoique j’ai jamais lu de Marc Lévy. Chuis ptêt meilleur que lui qui sait… Quelqu’un sait?

Enfin. Ce triste constat (certes exagéré) refroidit un peu mais, qu’on se rassure, il y a plus glacial. J’en tiens pour preuve cet excellent roman plus ou moins historique que j’essaye laborieusement de terminer depuis 2 ans déjà et qui a pour titre « The Terror », une épopée navale tournant rapidement à la chronique d’un suicide collectif au fin-fond du Grand-Nord. Des tempêtes, des ténèbres, de la glace à perte de vue, des alcooliques, du scorbut, de la puanteur, du sang, de la crasse, d’immenses espoirs et d’abyssales désillusions , avec en prime une effroyable créature qui dévore l’une après l’autre ou par cornets taille « menu Maxi-Best-Of » ces loques humaines désespérées, terrifiées, affamées mais en quête aveugle de gloire puis de survie dans ces contrées hostiles en ce milieu du 19e siècle. Du positif, quoi.
Alors, oui, l’été on veut du Musso, du Lévy, du gentil, du léger, du lumineux. Ok. Mais si on se laisse entraîner par le talent de conteur de Dan Simmons (auteur rompu à l’exercice du roman de SF), alors, enthousiasmés, on ira symboliquement crever avec ces pauvres bougres. Au moins, l’imaginaire de nos esprits de Moyennards* du 21ème siècle s’en verra comblé.

Donc, pour moi, l’été ne sera pas « esquimaux-parasols-culs-bites-chattes » mais plutôt « scorbut-obscurité-désolation à -70°C ». Et si c’est pas Rock’n'roll ça, eh bin je n’vous dis plus bonjour. Plus jamais.

Au plaisir et bonnes vacances.

PS: N’oubliez pas de vous munir d’une encyclopédie sur les navires du 19e parce que, franchement, les descriptions des bateaux sont vraiment obscures. En même temps, c’est l’occas’ d’apprendre un truc.

*« de la classe moyenne. » c’est de moi, ça. Chouettos hein, les copains?

3 mai
2011

2 be 2

Si y’a bien un truc qui marche en ce moment, c’est les duos.
Oubliez un peu vos groupes préférés et leur line-up compliqués et instables. Il faut revenir à la source et se souvenir que c’est souvent à deux que tout commence. Qu’auraient été Stone & Charden s’ils n’avaient pas été deux ? Ah, ça fait moins le malin, là, hein ?

Bon, vous sentez arriver un peu le truc, j’vais pas forcément m’étendre pendant des plombes sur Daft Punk ou Justice, formations auxquelles je porte une indifférence polie mais soutenue. Non. Je pense plutôt à ces duos Guitare/Batterie, plutôt  rock et un peu crade qui émergent un peu de partout. Des formations « hors normes » puisque sans bassistes, mais pour un genre qui se veut hors normes lui aussi, pourquoi pas ?

Je passe assez vite sur les White Stripes qui ont surement ouvert la voie et suscités quelques vocations. Qu’ils soient loués, canonisés, pour les siècles des siècles, amen, les couilles dans le bénitier, etc, etc…

Voici ma sélection de 4 groupes qui méritent le détour dans une droite ligne Rock’Blues’Crado. Simplicité, authenticité, électricité !

The Black Keys

Vraiment bluesy au début, le groupe évolue doucement et adoucit un peu sa musique vers un truc plus accessible, limite psychédélique parfois. Se ruer sur les premiers albums donc. Très en vogue, zik bien foutue et plutôt classe.

Formé en 2001.
Origine:  Ohio, USA.
Nombre d’album : 6
Albums conseillés : Thickfreakness (2003) et (surtout) Rubber Factory (2004).
La vidéo qui tue
Le Site web


Left lane Cruiser

Les outsiders. De bonnes têtes de rednecks. Ambiance roots, un blues-rock franchement crade, qui sent le fond du garage … carrément jouissif. Go !

Formé en 2004.
Origine : Indiana, USA.
Nombre d’album : 4
Album conseillé : All you can eat (2009).
La vidéo qui tue
Le Site web


Black Pistol Fire

Les p’tits nouveaux. Plutôt southern rock, rock’n roll teinté garage. Une grosse envie d’en découdre et ça se sent. A suivre.

Formé en ??
Origine : Texas, USA via Toronto, Ontario, Canada.
Nombre d’album : 1
Album conseillé : Black Pistol Fire (2011)
La vidéo qui tue
Le Site web


The Black Box Revelation

Les européens. Garage rock teinté de pop. Même esprit que les autres mais version européenne. Plus accessible, plus formaté, mais bien bon quand même !

Formé en 2006.
Origine : Dilbeek, Belgique.
Nombre d’album : 2
Albums conseillés : Set Your Head On Fire (2007) et Silver Threats (2010)
La vidéo qui tue
Le Site web


21 avr
2011

The Toxic Avenger

THE TOXIC AVENGER Honnêtement, j’étais parti pour te faire rêver. J’m'étais dit que j’avais le feu, que le sujet, la fulgurance du style allaient te bouffer les yeux. Que mes doigts enthousiastes allaient marteler le clavier comme ton cerveau pour t’attaquer direct le Ca, le Moi, le Sur-Moi et te mettre en pièces.
Mais j’étais con, j’avais bu.
En fait, tu peux m’expliquer toi, comment tu ferais pour vendre un film où le personnage principal, moche comme ta soeur et con comme ton père devient un super-héros monstrueux habillé en tutu? Où des tarés écrasent un gentil gosse en vélo puis photographient son cadavre? Où une charmante naine à bonne bouille et mère de famille se fait balancer comme un sac dans une machine à laver?
Et comment tu séduirais les foules, toi, si t’ajoutais que le méfait, sorti en 1985 (qui ne donne donc pas sa part au chien en terme de moustaches), est rythmé par une musique que ne renierait pas un Jean Chalopin en pleine forme?
Peut-êt’ bien en attirant l’attention sur la jolie collection de nibards 100% naturels avec traces de maillots de bain . Peut-être aussi, si tu veux pas paraître honteux d’avoir aimé, en soulignant la touche artisanale du chef-d’oeuvre.
Putain, tu m’étonnes.
Ou tu te justifies pas, c’est de mauvais goût et c’est ça qui est bon.
Et puis finalement, dézinguer des vieilles et faire frire des mains, c’est quand même ça, l’essence du Rock n’Roll (ok c’est subjectif). D’où ce court hommage qui me paraissait bien légitime sur ce blog.

Voilà.

Alors, salut hein? A la prochaine?
PS: Il fallait vraiment que tu saches que ta soeur est moche.
PS2: Le japonais qui casse des bagnoles à coups de poings m’a récemment présenté son chien.

9 avr
2011

Le livre sans nom

Une chose est sure, contrairement à ce que veulent bien nous faire croire les briseurs de rêves : Internet est bel et bien le reflet conforme du monde dans lequel nous vivons. L’homme Chocapic et le chat virtuose en sont la preuve.
Le fake n’existe pas.  Tout est vrai.  « Can’t you feel this is real ? » chantaient d’anciens troubadours brésiliens (… et ils n’avaient pas tort les bougres).

Partant de ce postulat, vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que je vous parle de vampires, de moines, de sosie d’Elvis, de tueurs à gages, de loups-garous et de pierre magique ? Non ? Tant mieux parce que tout ces ingrédients figurent dans la recette d’un roman hallucinant : « Le Livre sans nom » écrit par un auteur anonyme qui, à ce jour, n’a toujours pas dévoilé son identité.

Diffusé sur Internet en 2007, ce roman jubilatoire est vite devenu culte.  Une histoire de tueur amateur de Bourbon, de vampires, de bar moite et crasseux, d’une pierre magique très convoitée mais là je me répète et je vous invite à trouver un pitch potable sur le site de l’éditeur (Sonatine).

Pour le style et l’ambiance, on est dans l’excès de plus total. Surviolence, jurons, vannes, gore, fusillades à rallonge et références appuyées à la télé, au ciné, au rock’n roll, etc… Un peu comme si les films de  Tarantino et Rodriguez (ouais, je sais, encore eux…) avaient maintenant leur équivalent en roman. Un objet 100% sous-culture, un roman « de genre », un roman « d’exploitation » (si tant est que ça puisse exister un jour). Une décharge qui fait du bien. Merci « Anonymous ».

Ce bouquin a fait l’objet d’un buzz monumental qui pourrait refroidir les plus motivés. Pas étonnant d’ailleurs qu’il se soit fait démonté un peu de partout à travers tout un tas de critiques masturbo-intello-élitistes… Mouais. Là encore, faut pas se tromper. C’est que de l’entertainment, man ! C’est d’ailleurs tout le propos de cette fameuse sous-culture qui nous est si chère : Tout pour l’entertainment. Je trouve ça louable. Vraiment.

Sachez que la suite vient  de paraitre : « L’œil de la lune ». Tout aussi défonce. On attend les prochains tomes. Allez salut …. Je vous laisse méditer sur ces citations:

« Toute habileté dans un art quelconque mérite des éloges. »
Carlo Goldoni (Térence, II, 1 – 1754).

« C’est sur ma mère que tu pisses ! »
Lionel (Braindead, Peter Jackson – 1993).

5 avr
2011

Quizz du jour

Où la scène se passe-t-elle? (un indice est dissumulé dans l’image)

photos