22 mar
2011

7 Weeks

I have a dream.

J’suis au volant de ma mustang-Clio 1,5L DCI, le bras à la fenêtre, sur la mythique « Nationale 7-Road ». En point de mire, un seul objectif : le  « South ». A moi les grands espaces, les canyons et les Badlands.

Et là je me réveille en sueur, réalisant que c’est pas demain la veille que je taillerais la Road tel un cowboy mystique avide de liberté. Benh ouais, bison futé annonce des bouchons entre Tournon et Le Pouzin et la radio diffuse en boucle les tubes de Chistophe Martichon (plus connu sous le pseudo, un peu déglingo, de Christophe Maé). Douche froide et dur retour à la réalité.
Y’a pas à tortiller, chez nous, les « Road-Tripes » sentent plus le Pastaga que le Jack Daniels.

Fuck.

Pourtant, il y a un espoir.
Il y a 7 weeks. De la zik comme là-bas jouée par des gars de chez nous.

7 weeks, c’est du rock catégorie « rouleau compresseur », c’est du 100% frenchy élevé au grain et ça vient de Limoges. Pour les étiquettes, en voilà plusieurs, vous ferez le tri : stoner-rock, desert-rock, post-grunge, heavy-rock… Démerdez-vous.
Ces mecs donnent donc dans le bon gros rock bien grassouillet avec des influences pas dégueulasses : Queens of the stone age, Kyuss, Foo Fighters (…des meilleures cuvées), Soudgarden même.

Sur scène, c’est tout simplement une petite tuerie. Carré, frontal, groovy. Addiction immédiate. Trois zicos plutôt cools qui se font plaisir, qui communiquent leur plaisir et qui sont loin d’être des poseurs . Appréciable. La voix est énorme et la mise en place est implacable.

Après quelques démos et un EP, c’est un album qui est sorti en 2010 : « All channels off ».

Une grosse production qui peut tenir la comparaison avec ce qui se fait outre-atlantique sans rougir. Le disque aurait pu être linéaire et peu varié et c’est tout le contraire. Au final, le CD contient une dizaine de titres tous aussi accrocheurs les uns que les autres. Bien plus qu’un album de Stoner, le genre est revisité et relu pour encore mieux nous exploser à la tronche.

Alors, on écoute.
On aime (si on veut).
Et si on aime, on soutient (…et « on s’attache ») !
…et on va voir sur scène parce que ça défonce.

Cocorico ?
Ouais putain, Cocorico !

Site officiel

27 fév
2011

Jimmy Scott

Aaaaah! Les années 90! Les chemises bûcherons, les cheveux au carré tondus dessous, les Pump ou les air Icarus aux pieds, les filles qui vous tombaient dans les bras comme des grappes de bananes..

Euh…Ouais… Enfin pour moi c’était plutot parka verte miteuse, tentatives de coupes de cheveux branchées qui me donnaient plus la gueule à Pierre Bachelet qu’à River Phenix, au mieux en guise de groles des adidas pas chères, et les grappes de bananes, les nanas les balançaient à ma face de bonobo imberbe. Autant dire que les années 90 riment pour moi avec pas facile. Si quelqu’un d’assez con me demandait de lui raconter gratuitement ma vie, je ferais aisément l’ellipse de cette adolescence quelconque… Un ptit kleenex siouplé, j’vois plus mon écran tellement j’pleure…Bon, okay, j’exagère un peu, mais c’est pour le bien de la littérature, le plaisir du blabla, voyez-vous?
Y a bien 2-3 bricoles que j’ai gardé de cette belle période , qui traînent encore dans les tiroirs , genre la série Twin Peaks . Il faut avouer quand même qu’elle a un peu ramassé, la pauvre. Sans compter qu’une fois la principale intrigue résolue, elle devient complètement la parodie d’elle-même. On se surprend à se foutre royalement du devenir des protagonistes tant les mésaventures dans lesquelles ils se retrouvent plongés se révèlent quelconques voire, aller j’ose le dire, franchement cucul la praline. Et là encore, l’utilisation de l’ellipse s’avère bien pratique jusqu’au dernier épisode qui lui est un miracle lynchien.
Vous ne le saviez sans doute pas bande d’incultes mais la série dut s’arrêter faute d’audience et de First Gulf War. Frustrés de ne pouvoir continuer à se prélasser dans d’insignifiantes intrigues, Lynch et ses potes décidèrent d’interrompre abruptement l’existence de certains personnages, et de précipiter dans un ravin le bonheur promis aux autres. La mise en scène étant laissée au Dav’ lui-même, plusieurs scènes restent selon moi uniques en leur genre, dont celle qui va nous intéresser maintenant.
Attention, mise en situation. Le special agent of the FBI Dale Cooper dit Coop’ pour les péquenots de Twin Peaks, doit aller récupérer sa très jolie princesse dans la Black Lodge, obscur royaume de la peur humaine dont se repait le grand méchant Bob, démon aux cheveux longs et gras ( encore un putain de métalleux!). Notre sympathique Coop est accueilli dans la salle d’attente par…Little Jimi Scott, l’artiste auquel cet article est censé etre consacré, qui chante cette merveilleuse chanson « under the sycamore tree » co-écrite par Lynch et son fidèle Angelo Badalamenti.

Lil’ Scotty a la particularité d’avoir été victime d’un syndrome qui a stoppé sa puberté en plein milieu ( dixit wikipédia), donnant à sa voix un timbre unique, étrange, du coup collant complètement avec le thème de la chanson et l’ambiance onirique de la scène.

Mais ça suffit maintenant. Trop de mots, trop de palabres inélégantes dont la saveur rappelle hélas plus le pâté premier prix Carrefour que l’Albert Camus. Place à la musique, place à la grâce:

Le plus drôle dans toute cette histoire d’ellipse, c’est que la carrière musicale du bonhomme en a connu une énorme, de presque 30 années durant lesquelles celui-ci est retourné à une vie modeste d’employé d’hotel ( dixit Wikipédia again …). Et le revoilà tel le Phénix qui ressuscite au début des années 90, plus ou moins ressorti des cartons par Lynch.

Ah, et pour l’anecdote, cette fameuse scène de la série rappelle directement la scène du théâtre dans « Mulholland Drive ».

J’oublie Isabella Rossellini dans  » Blue Velvet ». J’avoue apprécier cette constance d’intermèdes musicaux et solennels dans l’oeuvre du bonhomme.

SILENCIO! Enjoy. Ou pas j’m'en fous. Plus rien ne compte que moi-même. Aller, à dans un mois! Nan j’déconne. Ou pas j’m'en refous.

28 jan
2011

Ben Kweller

Souvenons-nous de nos années 90. Nous portions le jean troué et la chemise de bucheron, nous avions le cheveu gras et le verbe haut. Nostalgie quand tu nous tiens…

Mais nous ne pouvons décemment pas réduire nos « Sweet Nineties » a une seule mode vestimentaire approximative. Musicalement, il s’est passé quelque chose. Un truc de fou. Comme si les genres musicaux s’étaient rentrés dedans dans un grand carambolage incontrôlé. Dans tout ce bordel se mélangeait pop, rock, métal, hip-hop, funk, j’en passe et des meilleurs. Alors bien sur, on a vécu l’émergence de la scène de Seattle comme une bonne grosse bouffée d’oxygène (parfois un peu fétide, certes). Les grosses locomotives passaient à la radio à grand renfort de « Even flow« , « Black hole sun », et autres « Rape me ».

Et puis il y avait les autres. Les petits. Ceux qui ont fait un album et puis plus rien.
Les Mutha’s day out, Jeff Buckley (et pour cause…).

Souvenez-vous, il y eu Radish.
Oui, Radish.
Des texans, rock grungy accrocheur, refrains faciles, servir très frais, le chanteur est encore un mioche à l’époque, cheveux mi-longs, etc…  Ils se sont fendus d’un tube Little pink stars. Du Nirvana mais version « Head & Shoulders ». Ce titre figurait sur l’album Restraining Bolt de 1997. Un bon p’tit morceau, un bon p’tit album.

Enfin bon. Cessons cette nostalgie larmoyante. Le rock des années 90 étant devenu un rayon de plus chez le marchand de CD (véridique !), je me suis demandé récemment ce que pouvait devenir ces p’tits gars de Radish.

J’ai retrouvé la trace de Ben Kweller (chanteur / compositeur). Le mec a continué et a signé plusieurs albums en son propre nom (d’un K qui veut dire Kweller). Depuis 2000, les albums de Ben Kweller, c’est un peu de pop à la Weezer (en moins dépressif), pas mal de Beatles et un fond de country. Mélange sympatoche (oui, sympatoche) qui détonne sur Changing Horses, dernier album en date sorti en 2009. Franchement country, Kweller arrive assez finement à sortir du penchant beauf de cette musique destinée aux porteurs de santiags. Après une mise dans le bain immédiate avec le premier titre de l’album (« Gypsy rose »), je vous conseille « Fight ». Du pur, de la vrai, de la bonne chanson de routier. Et ça le fait.

Vous l’aurez compris, c’est de la country en basket bien sentie, la zik d’un texan trentenaire qui a eu sa place pendant nos « Sweet Nineties » et qui n’a pas prévu de lâcher le morceau. Un mec à suivre.

Le site officiel de Ben Kweller

La vidéo de Fight

31 déc
2010

Croire à l’incroyable ou admirer le pathétique? Peste ou plutôt choléra?

« L’abus de vidéos sur ton blog tu éviteras, gamin! »
C’est en ces termes que s’adressa à moi un buisson alors que mes jambes m’invitaient à l’errance, quelque part dans la campagne lyonnaise. Bras ballants, mâchoire tombée, je laissai me pénétrer cet ordre proféré par le végétal qui cru utile de s’enflammer pour m’en mettre un peu plus plein les yeux. Le con ne sembla pas s’apercevoir que je n’étais qu’un putain de Goy. Ma gentillesse naturelle et mon éducation parfaite m’auraient poussé à baisser mon froc et lui présenter mon zob encore équipé de son prépuce afin de dissiper le malentendu si je n’avais été alors totalement prisonnier du spectacle. Je finis par perdre conscience. Revenu à moi, puis à mon domicile, j’essayais de saisir l’importance du message. C’est ainsi que je compris. Multiplier les fichiers vidéos, c’est vulgaire et indigne d’un homme mûr de 34 ans. Et puis si le lien mourait, l’article aurait alors l’air d’une maison fantôme aux fenêtres vides de vie et de sens. Ou d’une rue des quartiers neufs du 8ème arrondissement de Lyon.
Voilà, chers amis, parce que j’ai eu le courage de vous narrer cette ahurissante rencontre, je vous demande humblement de me croire.
Et puis, putain de Dieu de bon sang de bonsoir de bordel à cul, n’est-il pas finalement plus excitant de croire à l’incroyable si celui-ci  n’est pas trop mal raconté que d’admirer un chat soit-disant génial qui tripatouille un piano?

Mais au fond cet article est-il vraiment utile? Le shmilblick avancera-t’il grâce à ce blabla court et franchement dérisoire? N’est-ce pas une manière de maintenir en vie ce blog moribond? A mon âge, est-il encore utile de manger 3 fois par jour?

En tous cas,pour 2011, je promets  de poster des trucs enrichissants pour vos intellects avides, et d’éviter l’abus de vidéos…( oui, bon, faut pas croire tout ce qu’on dit non plus…)
Pour finir, je jure sur ma tête qu’un buisson ardent m’est apparu, et vous souhaite de bonnes fêtes, en espèrant ne pas être en train de danser sur un cadavre…
Bise.

29 nov
2010

Machete

« They just fucked with the wrong Mexican ».

Machete est mexicain.
Machete ne fait pas de texto.
Machete a une machette.
Machete sait improviser.
Machete s’est fait piéger.
Machete va se venger.
Machete va tous les niquer.
Machete se tape plein de gonzesses.
Machete, c’est le dernier film de Robert Rodriguez en salle bientôt.

Dans la droite lignée des films Grindhouse (boulevard de la mort, planète terreur), c’est un véritable hommage au cinéma d’action des années 70/80. La patte Rodriguez y est présente sur chaque plan. Violent, surjoué, jouissif, cabot, fun, marrant, sexy… Du ciné d’exploitation à l’ancienne, pas de prise de tête, y’a rien à manger dedans mais qu’est-ce que c’est bon !

Machete n’était à la base qu’une fausse bande annonce (énorme et bien poilante) destinée à l’intro des 2 films Grindhouse …et Robert Rodriguez en a finalement tiré le film.  Allez, j’vous donne le casting version maxi best-of : Dany Trejo, Robert De Niro, Jessica Alba, Michelle Rodriguez, Steven Seagal, Lindsay Lohan, Cheech Marin, Don Johnson et Jeff Fahey.

http://www.machete-lefilm.net

Puisse cette bande annonce vous titiller le bulbe :

26 nov
2010

Radio Moscow

On ne le dira jamais assez, le rock se porte bien (hey ? … non rien). Et quand on décide un peu de creuser, on trouve parfois quelques pépites.

J’ai donc décidé de me forcer un peu et de partir à la recherche de nouveautés musicales, comme l’aurait fait n’importe quel Onc’Babast en état de manque. Dans un moment d’extrême lucidité (un peu fou-fou j’en conviens), je me suis rendu sur le site d’Alive Record, le label de T-Model Ford dans l’espoir d’y trouver du bon son.

Avec succès. Un clic salvateur m’a entraîné finalement sur ces jeunes gens de talent : Radio Moscow.

Imaginez 3 gamins d’une vingtaine d’année qui auraient été congelés à la fin des 70′s et décongelés y’a pas longtemps. Dans un style bluesy’rock psychédélique, ce trio originaire de l’Iowa fait preuve d’une maitrise hallucinante du genre. Là encore, on donne dans un style universel impossible à dater. Du rock avec des solos, de la wah-wah, des breaks dans tous les sens. Voilà pour le fond.

En ce qui concerne la forme, les 3 mioches de Radio Moscow jouent la carte du psychédélimse (…lixmse…lisme) sans aucune demi-mesure. Je vous invite à jeter un oeil aux pochettes d’albums, extraits vidéos, etc… Inutile de vous dire que je suis intimement persuadé que ces gars-là ne doivent pas tourner qu’au Thé vert et aux gâteaux secs.


Radio moscow, c’est Parker Griggs, un guitariste de génie. Radio moscow, c’est 2 albums. Radio moscow, c’est un le matin, un le soir.
Allez hop ! … Goutez donc au deuxième album « Brain Cycles« .

http://www.radiomoscow.net


29 oct
2010

Nicke Andersson’s « … in the band »

« Le Rock revient ».
Combien de fois a-t-on entendu cette phrase inepte ?
« Le Rock revient ».
Il revient d’où d’abord ?
A croire qu’il était parti pisser et que finalement il revient parce que quand même c’est « le Rock », merde.
Bon.
Il faut s’y habituer, tous les six mois, le Rock revient. Il revient des states avec des mèches et du rimmel, il revient d’Angleterre avec des rockeurs moches, il revient d’Australie avec des cornes qui clignotent (rouges, les cornes), il revient de France en jean slim, et il revient même du japon d’où il aurait du rester … bref, il revient. Et pour le coup, là, le Rock, benh il revient de suède.

Un ancien présidentiable français disait : « La Suède, c’est gentil », phrase pleine de sens mais un peu réductrice à mon gout. La suède c’est aussi une terre où notre musique binaire préférée a enfantée de quelques formations incontournables comme The Hives, Millencolin, Refused, The (Internationnal) Noise Conspiracy, Europe, Hardcore Superstar, Abba … Aucune réaction ? Je continue.

La suède nous envoie donc en cette rentrée (bien avancée) 2010, des news fraiches de Nicke Andersson. Mais vous me direz : « Qui peut bien être ce Nicke Andersson au patronyme si exotique ? » (allez-y dites-le …). Je vous répondrais ceci : Nicke « Royale » Andersson est un guitariste, batteur, chanteur, et producteur à la carrière un peu singulière qui œuvre pour le Rock depuis plus de 20 ans. Bien loin de l’heure du bilan, cet acharné est la preuve bien vivante que le rock n’est pas qu’une affaire de genre musical.

Voici quelques repères (attention ! C’est loin, mais alors trèèèèès loin d’être exhaustif) :

Historiquement, Andersson est le batteur d’Entombed, un groupe de Death Metal estampillé 90′s, excellent et complètement culte aujourd’hui. En 4 albums, Entombed a su passer du Death Metal académique a une sorte de Death’n Roll, intégrant une dimension plus rock (certains ont même trouvé quelques teintes bluesy… à débattre).

La dessus, Andersson quitte le groupe et se concentre sur un projet qui l’anime depuis 1994, un groupe phé-no-mé-nal : The Hellacopters. Du Rock’n Roll de papa renvoyant aux stones, MC5, stooges, ac/dc et consorts. Andersson y tient le chant et la gratte, jusqu’en 2008 pour une dernière tournée avant d’enterrer le groupe. Ils ont su évoluer et faire de leur rock’garage confidentiel des débuts, un rock grande classe d’anthologie. Incontournable.

Côté métal y’a eu aussi Death Breath. Une récréation en 2005. La mode étant au revival du Death old school, Andersson a repris ses baguettes et a reformé un groupe. Il s’est même payé le luxe de recruter des vieilles trognes de l’époque pour pousser la chansonnette. Résultat : 2 albums, un clip a base de « blonde-qui-court-dans-les-bois-poursuivie-par-un-zombie », une leçon d’histoire.

Voilà pour les grandes lignes mais Nicke Andersson, c’est aussi :

- The Hydromatics
- The solution (groupe de soul, bien groovy)
Cold Ethyl (cover band qui reprend, entre autres, du Alice Cooper)
The Point
– Etc…

Actu : En 2010, l’homme à la casquette nous revient en forme avec Imperial state electric. Un retour au wock’n woll très typé 70′s intemporel et pas dégueulasse. Clip tourné et enregistré « live » s’il vous plait. Toujours classe.


Discographie idéale sélective (et subjective) :
– Entombed « Wolverine blues »
– Entombed « To Ride, Shoot straight and Speak the Truth »
– Hellacopters « Payin’ the dues »
– Hellacopters « High visibility »
– Hellacopters « By the grace of god »
– Hellacopters « Rock’n roll is dead »
– Hellacopters « Cream of the crap » (vol. 1 et 2)
– Death Breath « Stinking up the Night »
– Imperial state electric « Imperial state electric »

Promis, j’vous sortirais prochainement un bon vieux « le Rock se porte bien »

… connerie.

27 oct
2010

Grand Concours International Du Hobby D’Merde

Salut les grosses tatas qui s’prennent pour des vrais mecs!
En cette nuit bénie de branlitude absolue, alors que je devrais depuis longtemps déjà flotter dans l’absurdité de mes songes ( poil à Bob l’éponge), vlà t’y pas que me vient une idée pas dégueulasse. Y a un paquet de gens sur cette Belle Planète Bleue qui occupent leurs moments creux de passe-temps formidables que nous, individus moyens, sans-grades de merde, créatures anonymes dépourvues de génie ( enfin, je sais pas pour vous mais moi putain, j’attends encore que c’t'enfoiré de Dieu se décide à m’inspirer des trucs qui me rapporteraient un pognon monstre), leur jalousons. Mais voilà! Heureusement pour nous les branques, y en a encore plus qui ont des hobbies de merde. C’est ainsi, donc, que me vint l’idée de leur rendre hommage par le « International Award Of Hobby D’Merde ».
Cette semaine, je vous propose mon candidat. Je mise beaucoup sur mon poulain.

Honnetement , j’aimerais beaucoup etre pote avec ce bonhomme. Je pense qu’on a en commun cette subtile perception de notre décadence. Big up mon gros ! Je crois en toi !

24 oct
2010

A quoi bon sauver la princesse ?

C’est officiel depuis relativement peu de temps, la culture geek existe.
Faut faire avec, c’est comme ça.

Les geeks sont des gens qui, comme tout le monde, ont sauvé un sacré paquet de princesses depuis qu’ils ont une manette dans les mains (« manette » étant le terme qui désigne ce que l’on appelait jadis un « joystick »).
Sauver la princesse, certes … et après ?

15 oct
2010

T-Model Ford

Puisqu’on me tend la perche, j’enfonce le clou en apportant de l’eau au moulin et j’en reviens donc à ces fucking ricains, source éternelle d’étonnements pour nous, sombres paysans du vieux continent et violeurs d’escargots.

Le français est comme ça, c’est plus fort que lui. Il aime chier dans les bottes de ces fucking ricains, les trouvant réacs, culs bénis, avides de fric et tueurs d’indiens. A juste titre ? Assurément. Pourtant voilà, le truc avec ces fucking ricains, c’est que quand on se met à parler ciné, zik, BD, art, etc… On les vénère, on se met à genou, « On mérite pas ! On mérite pas ! On est tout p’tits ! On est à chier ! » (disait le poète).

Ils sont comme ça les fucking ricains, même en 2010, ils arrivent à nous étonner avec des histoires pas croyables de vieux bluesmen édentés sortis de nulle part. Celle de T-Model Ford n’est pas de toute fraîcheur mais me plait énormément.

James Carter Lewis Ford dit « T-model Ford » est un bluesman qui serait né aux alentour de 1920 dans le Mississippi (il ne se rappelle pas de sa date de naissance). Il s’est mis à la guitare à l’age de 58 ans quand sa femme l’a quitté. Depuis, il fait figure de légende vivante et monte encore sur scène du haut de ses 90 balais (…ou presque).  Le blues de T-Model Ford, c’est le blues originel. Celui du diable, celui qui sent le whisky frelaté, le blues grivois, un peu salace et lubrique, le blues d’un mec qui a connu les champs de coton, les bastons pour des histoires de filles, et même la taule.

On retrouve tout ça dans son dernier album « The ladies man » (besoin d’un dessin ?) sorti cette année. Rien de neuf sous le soleil avec cet album, enregistré live et en roue libre. Le magnéto tourne et le vieux nous raconte ces histoires. Rien de vraiment original non plus, du blues c’est du blues, mais ce qui marque ici, c’est l’ambiance. Une espèce de truc intemporel, une immersion immédiate, et ça marche ! En 3 secondes, on s’y croirait. On l’entend même marmonner entre les morceaux, et réclamer un énième « Jack Daniels time ! » à qui veut bien le suivre. Enorme.

On est en 2010, toujours pas de soucoupes volantes mais y’a encore un vieux debout quelque part qui fait des disques et des concerts de blues. Et ce vieux, y’a pas à tortiller, c’est bel et bien un fucking ricain.

http://www.myspace.com/tmodelford

http://www.alive-totalenergy.com
(le label du vieux … une visite s’impose)


12 oct
2010

Du ‘ricain, encore du ‘ricain…

Parfois, dans des moments d’intense introspection, je me plais à me sentir coupable. Coupable entre autre de trainer la grole quand il s’agit de découvrir, promouvoir notre patrimoine musical français pourtant si varié et si dynamique. Me mordant la main jusqu’au sang d’être aussi feignasse, aussi ignare en la matière, je redépose alors complaisamment un voile devant ma face et m’extrais de ce flot gluant de pensées négative en branchant la stéréo, en f’sant péter le Sound Machine avec de la zique… américaine. Eh oui, il est probable que ma voisine entende the Arteries depuis chez moi, mais Bénabar ou Benjamin Biolay, c’est pas pour demain bordel.
Hum… C’est moche d’et’ comme ça. C’est mal. C’est vilain. C’est si bon.
Oui, il me faut l’admettre, je n’ai pas le choix pour mieux le vivre chaque jour, j’écoute essentiellement du Yankee. Car ces messieurs-dames en jeans chevauchant cheveux au vent leurs mustangs, une malback au bec, ne nous ont pas seulement sauvé de « la Germanie » pour reprendre les mots d’un de nos plus célèbre chanteur polémiste de droite. Ils ne font pas que nous préserver quotidiennement de l’Axe Du Mal mené par le terrifiant Skeletor-Scotty-Pippen-Ben-laden. Non, y font pas que.
Tiens par exemple il y a peu, voilà t’y pas que mes frères et soeurs d’Outre -Atlantique m’apprennent l’existence de ce mystérieux musicien qu’on nomme Clutchy Hopkins. On sait peu de choses de cet homme là, et ce peu de choses est peut-être bien un tissu de mensonges.
En tous cas sa musique, faite de mélodies répétitives, toutes dépouillées (jusque dans les titres des morceaux du premier album « life of Clutchy Hopkins » (2006) qui sont en fait la durée de ces morceaux… me suis-je bien fait comprendre ? ), souvent acoustiques mélant flutes, arpèges ou riffs de guitares sèches, orgues, basse-batterie délicatement groove etc, sa musique donc se révèle diablement ensorcelante. Alors vous me rétorquerez peut-être après écoute que c’est comme le reggae ,que c’est de la musique de camés. Pourquoi pas. J’accepte l’argument. Mais pas plus de médiocres et vains commentaires. Ecoutons-en donc :


Tiens encore un ptit

Je ne vous cache pas mon ignorance de ce qu’il a produit par la suite mais je crois qu’il en est à 4 albums plus des collaborations diverses.
Bon, sinon à propos de lui, y a un court documentaire qui traine sur Youtube et il a sa propre « homepage » dont voici le lien http://www.clutchyhopkinsmusic.com/.

Bien. Parfait, une bonne chose de faite à moitié à l’arrache . Bon j’ai les yeux explosés et le cerveau grillé de tant de réflexion donc salut.

11 oct
2010

The Arteries

J’ai eu l’occasion (presque par hasard) de voir  The Arteries sur scène y’a pas si longtemps.
Ce sont des anglais rattachés à « je-sais-pas-quelle-scène ». Décryptons.

Une chose est sure, on se trouve en terre punk sans hésitation. Ces mecs ont digéré tout ce qu’a put être le punk new-school, et le font bien. On retrouve une petite teinte (oserais-je l’écrire) émo (mais sans la mèche), le tout sur un son, une forme, renvoyant directement au bon gros Rock.

Après un premier album assez frontal et bien rock’n roll, je les découvre sur scène défendant leur deuxième opus. Petits changement, un peu plus de mélodie et de recherche dans les morceaux,… pas dégueu.  Sur scène, de la sueur, de la fureur, du fun. Un bassiste tout grand et tout sourires, un chanteur blondinet (sosie de Stacy Peralta) et un plaisir communicatif immédiat. Dans le public, le péteux d’1 mètre 50 avec sa mèche de chien battu a surement dit un truc du genre « Ouaow, ça défonce ! ». Et moi le vieux con, j’en pense pas moins… mais quand même c’est pas possible cette mèche bordel !

Donc, sans surprise, on trouve de bonnes grosse influences de groupe de punks ou hardcore (pour certains titres) ricains  mais il y a ce petit truc en plus, ce je-ne-sais-quoi typiquement anglais… une voix (qui a dit Robert Smith ?), un sens de la mélodie.  Séduisant, c’est ça séduisant.

Le deuxième album c’est Dead sea. Et dedans,  il y a un titre qui me rend tout chose, c’est Doing the rounds. Votre voisine va adorer.

8 oct
2010

Une aire de jeu infinie

Bon je suppose que vous avez tous deja vu sur les murs ces affiches, pochoirs, toutes ces choses très en vogue en ce moment ?  Banksy mixte, art, humour, politique et le fait très bien. Tellement qu’il est devenu la star, la référence du genre. Ces oeuvres ne sont même plus nettoyées en Angleterre… Il existe un bouquin paru en 2005, aux editions Century « Wall and piece ». Alors voici la bande annonce du film fait -ou pas -par cet anglais, sorti en septembre de cette année 2010.

Mais rendons aux rats leur chef de file : Blek le rat qui commença dès les années 80  : « Chaque fois que je crois avoir peint quelque chose d’original, je découvre que Blek le Rat l’a non seulement déjà fait, mais vingt ans auparavant » nous dis Bansky.

En 1991 Blek se fait condamner par les autorités publiques pour « degradation de biens d’autrui ». Il decide donc de faire ses pochoirs sur papiers pour pouvoir arracher son bordel vite fait bien fait. Non mais oh! De plus, c’est plus rapide à poser ! Voici le livre essentiel sur son travail : « En traversant les murs », éditions Thames et Hudson.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les poseurs, un excellent bouquin en recense pas mal, avec à la clé les pochoirs matrices en intercalés et en situation. Il s’agit de « The street art stencil book », aux editions Laurence King.

Et enfin pour finir, un site sur la frénésie des pochoirs : www.stencilhistoryx.com avec les bio et boulots de

ADAM 5100 (USA, San Francisco)

ALTO*CONTRASTE

ALTO*CONTRASTE (BRAZIL, Sao Paulo)

ANANDA NAHU (BRAZIL, Bahia)

ARTISTE-OUVRIER

ARTISTE-OUVRIER (FRANCE, Caen)

BROKEN CROW

BROKEN CROW (USA, Minneapolis)

BTOY

BTOY (SPAIN, Barcelona)

C215

C215 (FRANCE, Paris)

IZOLAG

IZOLAG (BRAZIL, Bahia)

LOGAN HICKS

LOGAN HICKS (USA, New York)

M-CITY

M-CITY (POLAND, Gdansk)

ORTICANOODLES

ORTICANOODLES (ITALY, Milano)

SADHU

SADHU (FRANCE, Paris)

YZ OPEN YOUR EYES

YZ OPEN YOUR EYES (FRANCE, Paris)

ENJOY !

29 sept
2010

GiédRé

ALERTE-ALERTE- ALERTE

On a trouvé la fille la plus drôle du mois.

Je sais juste qu’elle est parisienne et à récemment fait la première partie de Laurent Baffie @ Palais royal et poussée la chansonnette pas gentillette @ La Cigale.

Elle est belle, écrit bien, fait dans le trash rigolo comme il faut, à suivre…


Arrêtez la rédaction de votre demande en mariage, écoutez la suite.



Et pour se quitter sur une note légère :



La suite sur son Myspace

20 sept
2010

Dub Trio

Un des avantages d’être éclairagiste de groupes de musique, hormis le duo coke et putes,  c’est le contact quasi quotidien avec des passionnés de musiques et les découvertes qui en découlent. Chacun y va de son petit CD dans les enceintes du tour bus et on redécouvre de la musique, à l’ancienne, comme avant internet, comme au lycée, quand le copain débarquait avec les galettes fraiches du matin pêchées et son pack de 6.

J’ai découvert Dub Trio dans ces conditions. Tard la nuit, 5 heures du mat, les bras encore tétanisés d’avoir remplis 2 semi-remorques de matos et les oreilles bourdonnants encore des notes des 5 groupes éclairés. Dès la première écoute, ce sentiment de mettre l’oreille sur un groupe réussissant la synthèse parfaite de différents courants musicaux et qui va, en conséquence, tourner un bon paquet de fois dans ton ipod et ton lecteur cd.


Ce trio se compose de DP Holmes (guitare et claviers), Stu Brooks (Bass et claviers) et Joe Tomino (batterie et mélodica). Il viennent de Brooklyn, New-York. Ils sont sur le label Ipecac, terrain de jeux délicatement ouvragé par Mike Patton, rien que ça.



2004 : Premier album : Exploring the Dangers of

Sonorités Dub/Reggae, mais pour rockeux. Album concept studio ressemblant à un live. On sent que ça doit pas rester si calme tout ça sur scène. Les 3 dernières pistes de l’album sont d’ailleurs des prises live ou une énergie différente pointe son nez.

Une petite vidéo pour les réfractaires à spotify :




2006 : New Heavy

Première participation vocale de Mike Patton sur le titre Not alone. Leur Dub se muscle de sonorité rock, métal. Première larme de bonheur.




2008 : Another Sound Is Dying

Le durcissement s’achève. Toutes les chansons commencent et/ou finissent en métal bien riffeux, laissant quand même la part belle, mais plus rarement que précédemment, au dub. Synthèse parfaite, saignement de nez tellement c’est bon. Une des plus belles montées qu’il m’ait été donné d’écouter : Respite


En concert le 22 octobre, au Fil à St Etienne. Bien sûr, comme pour tous les grands concerts, je bosse, allez y pour moi siouplé.

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