I have a dream.
J’suis au volant de ma mustang-Clio 1,5L DCI, le bras à la fenêtre, sur la mythique « Nationale 7-Road ». En point de mire, un seul objectif : le « South ». A moi les grands espaces, les canyons et les Badlands.
Et là je me réveille en sueur, réalisant que c’est pas demain la veille que je taillerais la Road tel un cowboy mystique avide de liberté. Benh ouais, bison futé annonce des bouchons entre Tournon et Le Pouzin et la radio diffuse en boucle les tubes de Chistophe Martichon (plus connu sous le pseudo, un peu déglingo, de Christophe Maé). Douche froide et dur retour à la réalité.
Y’a pas à tortiller, chez nous, les « Road-Tripes » sentent plus le Pastaga que le Jack Daniels.
Pourtant, il y a un espoir.
Il y a 7 weeks. De la zik comme là-bas jouée par des gars de chez nous.
7 weeks, c’est du rock catégorie « rouleau compresseur », c’est du 100% frenchy élevé au grain et ça vient de Limoges. Pour les étiquettes, en voilà plusieurs, vous ferez le tri : stoner-rock, desert-rock, post-grunge, heavy-rock… Démerdez-vous.
Ces mecs donnent donc dans le bon gros rock bien grassouillet avec des influences pas dégueulasses : Queens of the stone age, Kyuss, Foo Fighters (…des meilleures cuvées), Soudgarden même.
Sur scène, c’est tout simplement une petite tuerie. Carré, frontal, groovy. Addiction immédiate. Trois zicos plutôt cools qui se font plaisir, qui communiquent leur plaisir et qui sont loin d’être des poseurs . Appréciable. La voix est énorme et la mise en place est implacable.
Après quelques démos et un EP, c’est un album qui est sorti en 2010 : « All channels off ».
Une grosse production qui peut tenir la comparaison avec ce qui se fait outre-atlantique sans rougir. Le disque aurait pu être linéaire et peu varié et c’est tout le contraire. Au final, le CD contient une dizaine de titres tous aussi accrocheurs les uns que les autres. Bien plus qu’un album de Stoner, le genre est revisité et relu pour encore mieux nous exploser à la tronche.
Alors, on écoute.
On aime (si on veut).
Et si on aime, on soutient (…et « on s’attache ») !
…et on va voir sur scène parce que ça défonce.
Cocorico ?
Ouais putain, Cocorico !