1 sept
2010

Perdita Durango

- Hey ! T’as vu Perdita Durango ?
– Euh non, c’est qui ?
– C’est personne pov’tache, c’est un film !
– Ah. Et ça vient de sortir ?
– Benh non … ça date de 1997 mais pareil, encore un film qui est sorti directement en vidéo chez nous.
– Ah ouais quand même …
– Tu sais, y’a des trésors qui méritent d’être déterrés, j’ai une mission sur ce blog.
– Et c’est un film vraiment bien ?
– Mais grave ! c’est Alex de la Iglesia qui l’a réalisé, un espagnol un peu fêlé. Imagine le truc … Un road movie franchement hot et bien défonce à base de vaudou, kidnapping, trafic d’embryons, gunfights à gogo et répliques tranchantes. Pendant tout le film, tu bouffes de la route entre les Etats-unis et le Mexique … Un couple de tueurs, des raclures notoires à la gachette facile.
– Arrête, tu m’excites.
– Enlève ta main de ma cuisse.
– Pardon.
– Ouais … Je disais donc … Y’a Rosie Perez qui joue la fameuse Perdita Durango et Javier Bardem qui joue un truand (accessoirement aussi, prêtre adepte de la Santeria). Alors forcément, c’est bourré de références ciné et ça s’inspire des modèles du genre, mais franchement, c’est un bon moment garanti. En plus, pour info, c’est le même auteur qui a écrit les récits à l’origine de « Sailor et lula » et « Perdita Durango », et des personnages récurrents se trouvent dans les 2 films. Alors ?
– Tu m’as convaincu, je m’en vais de ce pas me le procurer en toute légalité. Merci vieux.

27 août
2010

Black Snake Moan

Lazarus (Samuel L.Jackson) est un vieux bluesman aigri qui ne joue plus de guitare depuis que sa femme l’a quitté. Rae (Christina Ricci) est une jeune nymphomane a la sale réputation, mais très amoureuse de son mec (Justin Timberlake).

Rae est laissée pour morte sur le bord d’une route et est récupérée par Lazarus qui décide de la remettre dans le droit chemin… En l’attachant à une chaîne au fond de sa cabane !

Un histoire de guérison / rédemption mutuelle ou chacun va aider l’autre sur fond de blues bien roots.

Vendu comme du ciné indépendant américain, violent, ardent, intelligent, et assurément culte, ce film est réalisé par Craig Brewer. Il est sorti en 2007 (dispo en DVD depuis) et il est passé relativement inaperçu chez nous. Samuel L.Jackson est impeccable comme souvent, Christina Ricci crève l’écran et, ô surprise, Justin Timberlake fait l’acteur et s’en sort bien.

… et j’vous parle pas de la bande originale où la musique du diable a la part belle.

http://www.moanmovie.com


24 août
2010

Jon LaJoie

La vie peut nous réserver, quand elle vient de tirer un  bon coup, de bien belles surprises. Jusqu’à présent, elle avait arbitrairement choisie que les chanteurs et euses québécois-ses nous donneraient, sans aucune exception, envie de nous pendre à nos jacks de guitare, non sans nous avoir préalablement fracturés les tympans. Elle a finalement décidé d’épargner un des leur.

Jon Lajoie commet régulièrement depuis 3 ans des vidéos amusantes, à condition d’avoir un petit niveau d’anglais.

Ce Montréalais trentenaire aux cheveux gay (dixit son site officiel), est aussi à l’aise dans les parodies de télé-achat que dans la composition et l’interprétation de chansons, elles aussi à fort caractère parodique.

Sa première chanson, en 2007  traitait du très frais phénomène 2 girls 1 cup. Quelques semaines plus tard, il lâche la bombe Everyday Nomal Guy sur le web et Will Ferrel en fait son  Top pick of the month sur le site Funnyordie.com. A Youtube star is born.


Commençons ce florilège de réjouissances par ses fausses pubs.

Voici sa dernière vidéo à ce jour :


Voici un hommage aux lunettes angoissantes que portaient forcément un de nos prof d’EMT (techno) au collège :


Et pour finir de se faire des amis, ayons tous une pensée ému pour notre représentant syndical Sud :



Passons maintenant au gros du dossier : la musique. Il s’est attaqué à pleins de styles différent, de la Pop la plus larmoyante au plus pur Hip Hop westcoastien. A chaque fois, tous les clichés du genre sont utilisés ou détournés. Il lui arrive de réutiliser les mêmes chanteurs sur plusieurs chansons. 2 séries me font particulièrement bidonner :

Show me your genitals : car, oui, je pense à notre lectorat féminin, que je sais être touché par les beaux habits et la profondeur d’un texte :

La suite de cette série ici et .


Everyday normal guy : c’est maintenant que le niveau d’anglais va s’avérer nécessaire. Du bon Hip Hop, une instru entêtante, un flow brillant, le tout à propos de toi, de moi, de monsieur tout le monde. On se reconnait forcement.

Il a encore des choses à dire, et il nous présente ses potes.


Avec un talent pareil, un producteur a finit par pointer son nez, il a enregistré un album reprenant les chansons de ses vidéos les plus vues.

A suivie une tournée au Canada et aux States et des prestations télé.


Son site officiel

Sa chaine Youtube

Pour les über fans : un projet francophone sans lien avec sa carrière actuelle.


Je vous laisse avec mes 2 préférées :



23 août
2010

The snake The cross The crown

« Cotton teeth », voilà l’album que j’ai pas laché de l’été. Ouais… Je sais, l’été n’est pas fini, mais raison de plus pour le finir en beauté ou le prolonger.

Le groupe se nomme « The snake The cross The crown » et donne dans un registre country-pop folkisant bien inspiré. « Cotton teeth » est leur deuxième (véritable) album sorti en 2007. Un album plutôt paisible qui sent bon l’Amérique profonde.

Les mecs sont des purs zicos et n’ont pas oublié de soigner l’emballage : Banjo, piano, chemise à carreau et barbe fournie, tout y est.

Ayant débutés en tant que groupe emo/rock prometteur, ils ont changé radicalement de style sur « Mander Salis », leur premier album et ils s’y tiennent.

Pas mal d’ambiances différentes au fil des morceaux, pas forcément de « tubes » mais des titres accrocheurs qui renvoient à Dylan, au Floyd, ou aux Beatles. Le genre de CD qui squatte la platine et sur lequel on revient, comme si il avait toujours un moment, une bonne raison pour écouter « Cotton teeth ». C’est peut-être là la force des grands albums …

news :  un DVD documentaire + titres inédits est sorti en 2009 (…et qui a raflé tout un tas de prix un peu de partout).

Site officiel
page Myspace

18 août
2010

Réanimation

Le 18 août 2010, 18h08
Chicago, Illinois.

Passant 1 :

- ‘tain ça shlingue !

Passant 2 :

- Grave, ça sent Perrache !

Passant 1 :

- Doit y’avoir un truc crevé pas loin.

Passant 2 :

- Regarde ça bouge encore, là, entre les bennes à ordures.

Passant 1 :

- WTF !! Sale état ! J’call 911 !


19h05, Cook County Hospital

Hathaway :

- Qu’est ce qu’on à ?

Ambulancière :

- AVQ (accident de la vie quotidienne) : Blog VS Procrastination !
Retrouvé inanimé dans la boue, blog jeune, moins de 20 posts, on estime l’abandon à 8 mois. Z’étaient sensés être 4 à s’en occuper.

Dr Benton :

- Placez le en Trauma 3

Dr Green :

- Je veux : NFS, chimie, iono, gaz du sang !

Dr Carter :

- On le déplace, à Trois ! Un ! Deux ! TROIS !

Hathaway :

- Asystolie !

Dr Ross :

- On l’intube ! Carol, le kit !

Hattaway :

- Ca vient !

- Je dis quoi à la famille ? Ils on été prévenus, ils arrivent.

Dr Benton :

- Dis à Weaver de gérer. Nous on commence la réanimation ! Carter ! Débute le massage. Lewis ! Occupe toi du ballon respiratoire.



20h10 :

Dr Weaver (et sa canne) :

- Messieurs, bienvenue.
On a retrouvé votre blog, ce matin inanimé et crasseux. C’est l’odeur qui a attiré les passants.

Vu le taux d’alcoolémie, il s’est mis une jolie petite misère hier soir. Le sentiment d’abandon ça pardonne pas.

Bon, je vous comprends. Le manque d’inspiration, la déception devant l’incapacité de l’autre barbu là de chier au moins UN putain d’article en 1 an, ça démotiverai n’importe qui.

On s’engage, se fait de belles promesses, pis y’en à un qui joue pas le jeu, je comprends. C’est pour ça que je passe l’éponge pour cette fois-ci. La prochaine fois, je contacte l’assistante sociale et je demande un rendez-vous psy.

M’enfin, en Eight Fucking Month, z’avez bien dû en trouver des idées bordel !! Z’êtes la pire bande de boulimiques de série, Films, CD’s, DVD’s, concerts et par dessus webaholic et vous arrivez pas à pondre un pauvre post per week ?

Donc, now, vous vous sortez les doigts sinon c’est cotorep direct les feignasses, surtout toi, le sosie de chabal sans les muscles, j’t'ai à l’oeil !!

8 nov
2009

Z

y a [shawn of the dead qui est passé y a pas longtemps à la tévé. Un cool film que je voulais voir depuis longtemps. Et je n’ai pas été déçu. De la serie Z mais filmé façon A.

16 oct
2009

Le rock n’est pas mort contrairement à ce que certains disent

Ohhh putain. Hier soir. Jeudi 15 Octobre. CCO. D’abord Phonetic Order avec leur Panda.Bourré d’énergie.

phonetic order

En suite Kiemsea. Ils décoiffent les bretons.

Kiemsa

Et enfin Mass Hysteria. Paf dans ta gueule. Excellent.

Mass Hysteria world on fire

12 oct
2009

Blu

Ce mec est incroyable. Il ne s’arrête jamais, peint, voyage, peint, peint, peint, voyage.

Il abat un boulot de taré. Un pote m’a fait voir cette vidéo il ya déjà pas mal de temps :

MUTO a wall-painted animation by BLU

Bon aujourd’hui il a fait ça en collaboration avec un autre type (y a son nom dans le générique) dans un lieu excellent « donné » par un mescene :

COMBO a collaborative animation by Blu and David Ellis (2 times loop)

Pour les fan, une compil est sortie :

Son site : http://www.blublu.org

7 oct
2009

Earl McGraw

Earl McGraw est un bon flic.
Il fait partie des Texas Rangers et on peut dire qu’il en a vu de belles.
Il porte le chapeau et parfois les lunettes de soleil si typiques aux rangers.

Un bon flic. Toujours là quand il faut. C’est lui qu’était sur le coup de la fusillade dans l’église Two Pines Chapel. Vous savez ? Le massacre avec cette mariée. La jolie blonde laissée pour morte. Sale affaire. Déjà une bonne tripotée de cadavres.

C’est aussi lui qui était de service pour l’histoire du massacre des quatres jeunes filles. Ouais. Les filles tuées sur la route par ce détraqué en voiture. Stuntman Mike il se faisait appeler. Un cascadeur.
Aaaah ça, il avait son franc parlé le père McGraw. Le sens de la formule comme on dit.

C’est vraiment plus tard que tout est parti en brioche.
Incroyable.
Sa propre femme. Entre la vie et la mort.
Alors que toute la ville est en plein cauchemar.
Des morts partout. Debout.
Et sa femme. Morte…. puis vivante.

Il aura pas été épargné. Une carrière bien remplie.

Toujours est-il que ce bon vieux Earl McGraw a fini par se faire buter.
Tué par les frères Gecko en sortant des chiottes d’un liquor store. Froidement. Au mauvais endroit au mauvais moment.
Voilà.

Il m’a dit un jour à propos d’un autre mec : « J’lai jamais trop senti ce fils de pute. A peu près aussi inutile … que la bite d’un curé. » . J’vous l’avais dit … le sens de la formule.

RIP Earl McGraw. Rest in peace.

Earl McGraw, personnage récurrent interprété par l’acteur Michael Parks dans :

- Une Nuit en Enfer (Robert Rodriguez)
– Kill Bill : volume 1 (Quentin Tarantino)
– Boulevard de la mort (Quentin Tarantino)
– Planète Terreur (Robert Rdriguez)

Earl a un fils, Edgar, également Texas Ranger. Il est joué par le vrai fils de l’acteur, James Parks. Il apparaît dans, Kill Bill volume 1 et Boulevard de la mort. Earl a également une fille, Dakota, qui est une doctoresse spécialiste des piqûres, jouée par Marley Shelton. Elle est mariée au Docteur Block (joué par Josh Brolin).  On l’aperçoit brièvement dans Boulevard de la mort, puis plus longuement dans l’autre partie du diptyque Grindhouse, Planète Terreur.

Sacré famille.

28 sept
2009

Je tuerai moi-meme le dernier métalleux d’un coup de fusil dans le dos.

Bien l’bonjour!
Au risque de faire une tache de propre dans votre univers de metalleux crasso-dégueulasse, jm’en vais vous toucher deux mots d’un groupe ,funky entre autre chose, que je chéris comme une vieille chérirait son pincher  .
Ce groupe se nomme le Quantic Soul Orchestra.L’idée de cet orchestre jaillit du crane d’un DJ, Quantic, qui naquit un jour,comme nous tous, en Angleterre,comme certains. Ses productions synthétiques m’échappent ou me laissent indifférent. Mais cet homme-là eut la bonne idée de savoir jouer de la guitare et ,o miracle, d’aimer les musiques de noirs misérables ou d’hispaniques douteux. Il malaxa donc son bordel d’inspirations musicales et leur rendit hommage en créant le Quantic Soul Orchestra, entre autres projets.Ensemble, ces musiciens engendrèrent 4 albums au son un peu crade comme le furent les productions Stax fin années 60 ou celles de James Brown et de ses adorés JB’s. Le groupe eut un temps comme chanteuse la très talentueuse Alice Russell et sa fantastique voix soul (quel don de pouvoir chanter comme ça quand meme!) qui désormais vole de ses propres ailes avec succès. Le dernier album date de 2007 et il n’ont rien fait depuis,en tout cas sous le nom de QSO (pour faire court). L’album que je conseillerais s’appelle « I’m thankful » qui date de 2006 auquel Spanky Wilson, une chanteuse soul qui émergea fin années 60,donne sa voix, pure voix qui arrache les tympans comme j’aime, hin hin! Et comme je suis plutot sympathique en général sauf parfois au boulot, je vous offre un aperçu de lives et morceaux studio:
live avec Spanky Wilson (de qualité médiocre)



Spanky Wilson – A Message To Tomorrow

live avec Alice Russell (de meilleure facture meme si je préfère la studio)



Quantic Soul Orchestra – Pushin’ On

et ma préférée en studio:



Hold It Down – The Quantic Soul Orchestra

Voilà. Et rappelez vous,bande de ringards, LE ROCK N’ROLL EST MORT AH AH AH!
Une bise et à plus.

21 sept
2009

World War Z

Bouquin écrit par Max Brooks (fils de Mel Brooks… véridique) sorti cette année en France, « World War Z » est un roman d’anticipation basé sur l’histoire orale de la guerre des zombies.
Le narrateur est chargé par l’ONU d’établir un rapport précis pour garder une trace de la victoire des hommes sur les zombies lors d’une guerre qui a touchée le monde entier.
Le récit est constitué de très nombreux témoignages de personnes qui ont vécu cette guerre : victimes, survivants, civils, militaires, mercenaires, médecins, passeurs, etc…
Entre anecdotes confidentielles et opérations militaires, chacun donne son point de vue sur les évènements, à différentes échelles.

Tout débute en Chine avec la propagation d’un mystérieux virus, la guerre se mondialise rapidement face à un ennemi sans stratégie et sans honneur  … la suite, vous la lirez !

Pour faire court, ce roman va beaucoup plus loin qu’une simple histoire horrifique. Max Brooks nous propose non seulement un récit d’anticipation crédible et flippant, mais aussi un témoignage sur la guerre en général et ses mécanismes. Vraiment bien foutu, captivant, documenté … ce bouquin vous immerge totalement. Un film serait en préparation … certains parlent de 2010. Let’s attendons.

NB : L’auteur a publié aussi « le guide de survie en territoire zombie ». A priori plus fun … un guide de survie un peu décalé mais je l’ai pas encore lu … J’y reviendrais un jour.

17 sept
2009

On peut marcher dessus

Découverte surprenante en attendant mon pote : dans le caniveau, bien rangée, une crotte. Mais pas n’importe quelle crotte. Voyez plutôt :

A priori, c’est le portrait d’un homme politique français.

15 sept
2009

La compile des morceaux qui te donnent envie de te jeter contre les murs – épisode 1

J’ai toujours fait des compiles.
Sur cassettes (au siècle dernier) ou sur CD, ça m’a toujours branché de pouvoir me trimballer avec le « plus-meilleur-très-bien » des mes skeuds. La dernière qui me trotte dans la tête aurait pour but idiot de réunir tous les morceaux qui poussent irrémédiablement à se jeter contre les murs.
C’est pas compliqué, en musique, y’a un moment pour tout. Certains morceaux sont là pour te faire bouger doucement, ou te faire jouer de la air-guitare comme un bazut…. Mais ce qui va me brancher là-tout-de-suite, ce sont ceux qui ont été composés dans un seul et unique but : te jeter contre les murs !!

Pour ce premier épisode : « NEW NOISE » de REFUSED.

Evidemment.
Alors, comme bon nombre de morceaux qui figureront sur cette compile virtuelle, tout est dans l’intro. Prenez des notes, je répèterai pas.
Tout commence à la guitare, petites notes l’air de rien comme ça, « tiens c’est marrant y’a un mec qui joue de la gratte dans le coin ? ». Ensuite, petite montée de caisse claire, ça monte doucement, à l’aise, tranquille, à la fraîche… Et là, surprise, ça redescend. Passage électro, paisible, genre « t’as pas une clope ? », un peu déroutant, et enfin : l’explosion. « CAN I SCREAM ? YEAH ! »

Et c’est parti pour 5 minutes et 8 secondes de hardcore’punk suédois à-tout-casser-dans-la-maison.

Le titre date de 1998 et figure sur l’album « The Shape of Punk to Come ».
Bilan : 2 molaires (dont une à moi), 5 fractures ouvertes et 3 mètres carrés de tapisserie à reprendre. To be continued.

14 sept
2009

Coup de Coeur

Un Prophete de Jacques Audiard.
Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena, ne sait ni lire, ni écrire. À son arrivée en centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 18 ans. D’emblée, il tombe sous la coupe d’un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des « missions », il s’endurcit et gagne la confiance des corses.
Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau…
Un Prophète parvient à balayer un grand champ d’affects : s’appuyant sur une idée originale d’Abdel Raouf Dafri, l’œuvre propose à la fois un récit d’apprentissage, une fable onirique, un film de gangsters et une variation sur l’amitié (la relation entre Malik et Ryad – joué par l’excellent Adel Bencherif – devenant un des pivots de la dernière partie).
Animée d’une insolente assurance, la mise en scène de Jacques Audiard organise ainsi des lignes de rencontre entre prisonniers corses et arabes, entre avocats véreux et matons soudoyés, entre caïds de la banlieue parisienne et barons marseillais, sans jamais privilégier une histoire au détriment d’une autre. Car le point de repère de ce tourbillon narratif reste en permanence le personnage de Malik et les mutations de son caractère ; la caméra de Jacques Audiard ne fait finalement rien d’autre qu’observer un corps en action, mais un corps dont l’environnement social évolue à grande vitesse.
C’est du coup en toute logique que le film peut exposer un si terrifiant portrait de la France d’aujourd’hui. Sur ce territoire gangrené par les basses combines, tout prend la forme d’une corruption généralisée : que ce soit en prison ou au dehors, l’Hexagone d’Un Prophète ne constitue plus qu’une vaste zone de non-droit.

Un Prophète Bande annonce Un film de Jacques Audiard

7 sept
2009

Black dynamite

Lorsque Tarantino a sorti Jackie Brown en 1997, on a commencé à reparler un peu du ciné d’exploitation, et plus particulièrement de la Blaxploitation. Séance de rattrapage pour les incultes.
En vogue durant les 70′s, la Blaxploitation était un genre cinématographique ouvertement destiné aux noirs américains et à l’exploitation commerciale de masse. Pour la première fois, les noirs tenaient le haut de l’affiche dans des rôles très ancrés dans le quotidien, dans leur quotidien… Frôlant souvent d’ailleurs la caricature. Les films étaient funky, violents, sexy et surfaient sur le succès de grosses productions. Quelques perles sortent du lot mais  en général, la rentabilité l’emportait souvent sur la qualité.
Les icônes de l’époque ? Pam Grier (évidemment), Antonio Fargas, Melvin Van Peebles, Rudy Ray Moore, Jim Kelly, Fred Williamson ou encore Jim Brown.

Pour ceux qui veulent creuser un peu, Julien Sévéon a sorti un bouquin assez exhaustif « Blaxploitation – 70′s Soul Fever ! » qui a le mérite d’être l’un des seuls du genre en français.

Allez, comme je suis sympa, une filmo sélective (de bons films, si si vraiment !!) : « Sweet Sweetback’s Baadasssss Song », « foxy brown », « Coffy », et « Truck Turner ». Et ceux que j’ai pas encore vu (mais fortement recommandés par les grandes marques de machines) : « Dolemite », « Cleopatra Jones », « Sugar Hill », ou « Blacula ».

Toujours est-il que figurez-vous-que-ne-me-dites-pas-que-c’est-pas-vrai-qu’en 2009, la Blaxploitation revient !
Joie, rires, trompettes et cotillons.

Un film ? Non … Une promesse que l’on souhaite voir tenue : Black Dynamite.
Ou plutôt Black-muthafuckin’ Dynamite !
Au programme : des bad motherfuckers, des coups de tatanes dans la tronche (en cuir les tatanes), de la rouflaquette, de la zik funky et des fringues flashy. Un hommage à la blaxploitation vraiment prometteur. Plutôt que de longs discours, le trailer qui fait rêver.
Espérons que le film tienne la route.
Date de sortie en France … des rumeurs parlent de septembre 2009 ?
Dans 3 salles peut-être.

Liens pour en savoir plus :
http://foxybronx.free.fr/
http://www.blaxploitation.fr/